Zira avançait péniblement, ses yeux plissés dans l'espoir d'apercevoir une proie comestible au milieu des volutes de fumée et des explosions fréquentes. Elle avait parcouru tout son territoire, depuis la frontière avec la terre des lions jusqu'au cimetière des éléphants mais non, décidément, il n'y avait plus rien à manger ici. Elle grogna. Quelle injustice qu'elle soit obligée, elle, celle qui avait failli devenir la princesse de la savane entière, de mourir lentement dans cette contrée aride et désolée! De voir ses enfants dépérir progressivement pendant que ceux de Moufasa batifolaient dans l'eau (si rare, ici!) et la viande fraîche!
En pensant à ses enfants, Zira eut les larmes aux yeux, qui étaient déjà rougis et embués par la fumée qui s'échappait des petits volcans. Ses chers petits lionceaux auraient pu être heureux... si seulement on les avait laissés vivre dans l'abondance qui convenait aux lions.
°Dès que j'arrive, je vais dorloter mon Kovu adoré comme il aime tant que je le fasse, et je lui répèterai encore et encore que sa souffrance n'est que provisoire. Grâce à lui, nous pourrons enfin revenir sur la terre de nos ancêtres.°
Comme un signe qui venait confirmer cet espoir, Zira senit dans l'air une odeur de chair grillée. Elle se lécha les babines et suivit son odorat, qui la conduisit jusqu'à une malheureuse souris agonisante. Elle l'acheva d'un coup de patte et la saisit dans sa gueule.
°Oh oui, mon cher Simba, ton heure viendra, ne t'inquiètes pas pour ça...°